Voilà qu’à mon âge, je décide de laisser couler mes pensées, sensations et opinions bien plus librement. En tachant de cesser de les juger.
Quelle libération ! Mon cerveau est un manège permanent qui tournoie dans tous les sens ! Plutôt qu’un manège, une montagne russe ! Mon coeur se dilate de joie car je décide non plus que je pense trop, mais que je pense beaucoup ! Que je suis un tourbillon ! Je laisse tout passer, tous azimuts ! Mince il va falloir que je rechante, et pourquoi pas du théatre ? Et pourquoi pas marcher, le sourire jusqu’aux oreilles, dans la forêt ? Des trucs fous comme ça.
Nom d’un chien. Toutes ces choses à voir, à faire, à toucher.
Au fond, l’idéal de l’idéal, c’est d’avoir plein de sous, sans avoir à travailler, pour voyager sans cesse ! Illusoire ? Si peu.
C’est vrai que la peinture est un sacré voyage. Je travaille sur 4 tableaux en même temps et j’aime passer de l’un à l’autre, d’une histoire à l’autre. Parfois l’accès au tableau est plus difficile, il faut beaucoup de temps pour rentrer dedans, trouver ce que l’on veut voir, essayer de donner un style. C’est sans fin !
Heureusement, le pincement au coeur m’indique à un moment donné, que ça fonctionne, que du magique passe. Je peux souffler.
La peinture a cela de fascinant, c’est qu’elle ne prend jamais fin. Du moins pour moi, qui n’ait pas fait d’études de peinture, je progresse sans cesse et je m’aperçois que je peux progresser à l’infini, que je n’aurais jamais fini d’apprendre, et c’est fabuleux. Un jour je peindrais une nature morte ! Oui un jour car pour l’instant je ne suis pas assez calme pour m’assoir et reproduire ce que je vois, même si ça me passionne. Je préfère imaginer et tout créer.